Modèle de présentation : Sylïenn Kall

Type : Carnet de voyage

Histoire : Je me souviens de mon premier regard sur le monde. Je me souviens avoir entendu sa voix pour la première fois, raisonnante d’amour et de tendresse. Je me souviens du regard attendris de mes aînées, je me souviens d’Illwen, mon arbre père. Il était déjà vieux lorsqu’il me mit au monde, et ses racines (d’où je suis sorti) dépassaient d’au moins 6 mètres du sol. Je me souviens de ces premières paroles pour moi, alors que j’ouvrais à peine les yeux… Illwen, éternel père des farfadets, mourut 16 ans plus tard, pour la plus grande de mes tristesses. Mon enfance fut heureuse, jusqu’à ce tragique évènement. Les anciens prirent en charge le soin de mon éducation, comme celle de mes compères farfadets. Nous étions encore peu alors, la population m’avait-on dit était milles fois plus grande avant la guerre des hommes. Ils m’apprirent les lois de la forêt, son langage, ses secrets. J'eu un maître, nommé Fullane Yvinne, que je vénérais beaucoup. Je commençai alors l’apprentissage de la magie sylvaine, et du dontage du corps au profil de l’esprit, à la suprématie de l’esprit pour la protection du corps. Hélas pour moi, je ne fus jamais assez près des miens pour aller au bout de ces lois… J’ai quitté trop tôt peut-être, le village de mes ancêtres. Après la mort de Illwen vint dans mon monde une fée nommée Gylïane. Sa splendeur était telle qu’elle m’enveloppa l’esprit, à jamais. Je fus conquis par sa merveille, elle ruisselait de beauté comme l’eau d’une rivière, son âme était aussi pure que la neige des monts, et son cœur aussi puissant qu’un torrent des plaines de Maa vadi. Nous eurent le plus grand des amours, pendant trois ans, nous vivames en harmonie dans nos âmes. Comment aurais-je pus savoir que cela la détruirait ? Comment aurais-je pus savoir qu’il lui était interdit d’aimer ? Le jour de mes 19 ans, alors que je la voyais dépérir, nous partîmes pour le monde des fées, son peuple. J’espère tant que là-bas, ils la sauveraient, car je ne comprenais pas, je ne pouvais comprendre… Elle mourut sur le chemin et jamais je n’eu la réponse.

C’est alors qu’est apparut le pouvoir des enchanteurs dans mon corps et mon esprit… Je le sentais dans mes veines, dans mes muscles, dans mon âme. Il s’accommodait si bien en moi, peut-être fruit d’une tristesse plus grande encore que ma peine de la perte de mon aimée ? On dit que le pouvoir d’un enchanteur est d’autant fort que sa peine est puissante. Je dois avoir une peine démesurable… Je restai dans le monde des hommes pendant 4 ans, dans le mystère de Solane, je développai mon pouvoir, je l’expérimentai, le domptai. Pendant ces 4 années d’errance dans leur monde, je détruisis les rêves des hommes, tout comme on avait détruit mon rêve commun avec Gylïane. C’est là que me vint le surnom « Le Briseur ». Les 6 années qui suivirent ma dépoche dans Solane, je traversai le monde, allant de Kerwon, à Maa Vadi, toujours plus loin dans mes voyages et dans l’expérience de la vie solitaire. Je suis « Le Briseur Solitaire », éternel enchanteur de Solane et des mondes anciens. J’eus alors 29 ans, et je devins maître enchanteur. Ce pouvoir étrange fut incroyablement rapide pour moi, alors que certains mettent 100 ans pour comprendre ce pouvoir, je ne mis que 10 ans pour le dompter. Ma peine est sans doute le plus lourd des fardeaux, restant en moi à vie, engendrant mon pouvoir. J’ai perdu mon arbre père, Illwen, et mon aimée, Gylïane… Que me reste t-il de ce monde ?
C’est alors que mes rêves se troublèrent de songes et d’inquiétude. Alors que je résidais en Kerwon, une rumeur sans nom vint de l’Ouest. L’ombre s’engouffra en moi, je la ressentais dans mon être, si faible mais pourtant présente. Je sentais venir le temps du changement. Trop de questions m’assaillirent, question qui restaient sans réponses. Je compris qu’il se passait quelque chose, mais incapable de définir quoi, je sus que je devrais reprendre le chemin du voyage. Je partis dans l’immédiat, toujours habité par ces songes. Mon esprit se troublait, mes pas me portaient d’eux même vers Maa Gora, le monde de Knör Dzërkö. Pendant 67 jours, j’arpentais les chemins vers ce monde. Mon rêve de solitude explosait petit à petit, je savais que jamais je ne retrouverais mes 10 années solitaires. Il me fallut 18 jours pour gravir les sentiers de la montagne, 18 jours à marcher sans jamais s’arrêter, par la force de l’esprit et du cœur. Mon unique but, la grande cité des goraens, lieux de résidence du maître Knör Dzërkö. Lui seul pouvait m’apporter une réponse… Après maints voyages ensembles, nous trouvâme la cause de tous ses rêves. Les Ombres étaient réapparus dans notre monde. On les croyait mortes et disparues après la victoire de l'ordre du Straal-Lumen, mais leur soudaine apparition en rêve semblait être la preuve du contraire. Après quelques recherches, nous trouvâmes des évènements étranges inexpliqués qui nous parraissaient bien logique : dans de morts ne pouvait être causé que par ces trois horribles êtres. Nous eumes connaissance que l'ordre clandestin qui terrorisait le monde, un ordre fait de Fées, de Farfadets, d'Immortels, et bien d'autres, tous des êtres que seul le pouvoir attirait, était réapparus. Ils étaient soumis à ces êtres maléfiques atroces, les Ombres, sous le commandement d'une certaine Dalsha. Nous comprîmes ce qu'il se passait réellement, et ce que recherchaient les Ombres et leurs adeptes : il désirait toujours le pouvoir de la Gardienne qui leur avait échappé. Alors fut refait l'ordre des Saar-Lumen, dont je me détacha. Je suis désormais errant dans le monde, combattant seul ces Horreurs par mon moyen propre, cherchant à renforcer mon pouvoir pour enfin être à mesure du leur.

Description physique : Illwen, alors que j’étais jeune encore, m’avait prononcé ces quelques mots : « tu n’auras ni la force brute des goraens, ni celle des hommes. Tu n’auras pas l’esprit d’une fée ni leur splendeur. Tu n’auras pas la vie ni la résistance des immortels. Toi, tu auras la vie de la nature, la force des ces lois et la beauté de notre peuple qui est sienne… » Je ne sais pas s’il eut raison, si je suis ce qu’il me disait être… Peut-être un jour le saurais-je. Je suis grand, et comme on me l’avait dit, je n’ai pas le corps d’un homme et leur musculature. On me reconnait au premier coup d’œil pour une unique raison : ma longue chevelure gris argentée. Mes yeux bleus sont la trace de mon peuple, mon corps tout autant. Mon arbre père, déjà vieux lorsque je vins au monde, me laissa une marque de dernier enfant. J’ai dans le dos une cicatrice symbole de son ancienneté au monde, une cicatrice en forme d’ailes minuscules. J’ai le regard pénétrant de l’être solitaire, et le visage triste, symbole d’une peine inébranlable…

Caractère et personnalité : On dit de moi que je suis froid… J’ai tendance à penser que je n’ai pas l’habitude d’être entouré. Je suis très introvertis, dû à mes longues années solitaire. Je n’aime pas la compagnie, et je recherche toujours la solitude. Loin d’être un idiot, je suis capable d’apprécier la compagnie de certain quand cela est nécessaire. J’ai l’amour de la nature autant que je m’éloigne d’elle, et j’en deviendrais presque orgueilleux du savoir de mes anciens. J’ai sans doute beaucoup de choses à dire, mais comment affirmer une personnalité, la mienne, sans émettre mon jugement ? Sans doute les autres sauront bien mieux que moi vous répondre…

Famille : Mon peuple est ma famille, chacun des farfadets est mon frère où ma sœur. Mon arbre père était Illwen, celui qui me mit au monde avec son dernier souffle. Mon maître me manque aujourd'hui, je suis partit sans pouvoir lui dire en revoir, sans la force d'un dernier regard... Je n’ai pas d’autres liens envers l’extérieur, voyageur éternellement solitaire. J’ai un compagnon de voyage, le seul qui resta à mes côtés. C’est un Straal, appelé par les hommes bête chat. Cet animal intelligent, blanc comme la neige, était pour tout dire un chat ailé, nommée Loywen. Celui-là à une particularité propre, il peut parler et de plus connait le langage de la pensée. Il est resté à mes côtés depuis mon départ du monde des hommes, il y a 6 ans, alors qu’il n’était encore que bébé. Il est la seule famille aujourd’hui près de moi…